David ADLER

David Adler est né le 12 novembre 1911 à Lodz, en Pologne. Il se marie avec Brandler (née Baum) et ils passent une partie de leur vie à Paris, dans le IVème arrondissement. David obtiendra d'ailleurs la nationalité française (avant qu'elle ne lui soit retirée malgré son engagement pour le pays). Les époux donnent naissance à une petite fille en 1940 qu'ils appellent Rosette. 

David déménage ensuite dans les Pays de la Loire où il travaille en tant que bûcheron dans ce que l'on appelle les GTE (Groupement de Travailleurs Étrangers). Sa femme et sa fille reste en région parisienne. Malgré tout, la menace du nazisme s'approche de plus en plus et son inquiétude concernant leur sécurité grandit. La famille Martin, propriétaire d'une ferme des alentours lui propose alors de recueillir sa fille et de la cacher. Il accepte et c'est ainsi que la petite Rosette, âgée alors d'à peine 3 ans, est sauvée.

Le 23 novembre 1943, à l'aube, le chantier forestier de Clefs où David travaille est encerclé par les SS. Lui ainsi qu'une soixantaine de ses camarades sont emmenés en camion jusqu'à la gare d'Angers. Ils sont ensuite entassés dans des wagons et voyagent pendant de nombreuses heures pour arriver en région parisienne. Ils finissent par rejoindre le camp d'internement de Drancy où ils entrent le 24 novembre 1943. David se voit alors attribuer un premier matricule : le 8774.

Deux semaines plus tard, David fait partie du convoi 64 au départ de Bobigny. Il voyagera trois jours à bord de wagons à bestiaux et arrivera à Auschwitz le 10 décembre en fin d'après-midi. Il est alors sélectionné pour travailler et on lui tatoue un numéro sur le bras : le 167444. Il est ensuite affecté dans le kommando 178, dit des Urhmachers ("horlogers"), avec son ancien camarade de Clefs : Abraham Boksenbaum. 

Il sera interné à l'infirmerie de Monowitz entre le 9 et le 14 janvier 1944 puis sera renvoyé travailler jusqu'en mars 1945 où il est finalement transféré au camp de Buchenwald. On lui donnera un nouveau matricule : le 124517.

Malheureusement, trois jours avant la Libération du camp, le 8 avril 1945, David décède. Est-il tué ? Est-il mort de fatigue ou de maladie ? Je ne saurais le dire, je sais juste que c'était au cours d'une Marche de la Mort (longue marche imposée par les SS aux prisonniers pour fuir l'avancée des Alliés).

Après la guerre, sa femme Brandler et sa fille Rosette, qui ont toutes deux survécues, se sont finalement retrouvées.


Source photo :  Archives départementales du Maine-et-Loire - Cote 120 W 66

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