Léa Dina Itic est née le 11 mai 1923 à Paris. Elle est la fille d’Isic et de Marie et la grande sœur de Bernard (né en 1924, un an après elle), de Suzanne (née en 1926) et de Paulette (née en 1927). Toute la famille sera déportée par le convoi n°64 et personne n’en reviendra.
À Noisy-le-Sec où elle réside avec sa famille, Léa fait la rencontre de Joseph Gautier, né le 30 mai 1917. Ce dernier, qui sera reconnu Juste parmi les Nations en 2003, servait dans la marine. Après avoir été envoyé à Cherbourg et à Marseille, il se retrouve finalement muté à Noisy-le-Sec, où il fait la connaissance de la jeune fille.
Commence alors une relation amoureuse entre les deux jeunes gens. Après sa démobilisation, Joseph trouve du travail à Mayenne, où ses parents habitent, mais continue de voir Léa. Il s’engage dans la Résistance et fournit ainsi de faux papiers à la famille Itic tandis que la jeune Léa devient secrétaire à l’UGIF (Union Générale des Israélites de France), organisation créée pendant la guerre pour “assurer la représentation des Juifs auprès des pouvoirs publics” (d’après la loi du 29 novembre 1941 mise en place par le gouvernement de Vichy).
Léa et Joseph attendaient l’accord de d’Isic Itic, le père de la jeune fille, pour se marier, ce qu’ils finissent par obtenir à la fin de l’été 1943.
Joseph, qui ne peut pas venir immédiatement rejoindre sa future femme, ce qu'il prévoit de faire pour la Toussaint. Malheureusement, Léa et sa famille sont arrêtés le 19 octobre 1943. Le couple ne se reverra jamais.
Les Itic sont internés, dans un premier temps, à Drancy, où l’on attribue à Léa le matricule 6749. Elle y passe presque deux mois avant d’être inscrite sur la liste de départ du convoi n°64, le 7 décembre 1943. Un voyage de trois jours avant que le train n'arrive à sa destination : Auschwitz.
Léa est sélectionnée pour le travail : on lui attribue le matricule 70215 qui lui est tatoué sur le bras. À ce stade, je n'ai pas plus d'informations quant à son parcours dans les camps. Des recherches sont en cours et cette fiche sera mise à jour en temps voulu.
Mais l'on reste sûrs d'une chose : Léa ne rentrera jamais des camps.
Sources : Site du Mémorial de la Shoah / Site d'Auschwitz / Arolsen / AJPN.